Maladie de Berger NIgA, les
trois conclusions du SUN 2017.
En cas de maladie de Berger,
le traitement comportera toujours une phase d’optimisation de six mois du
traitement symptomatique par IEC ou ARA2, associé à des statines et
antiagrégants plaquettaires. La corticothérapie est sans doute utile après six
mois si la protéinurie reste franchement élevée sous IEC ou ARA2 et si le DFGe
est encore au-dessus de 50 ml/min/1,73m2
L’évolution de la NIgA est
très hétérogène, allant de la rémission spontanée clinique à la
glomérulonéphrite rapidement progressive. Le pronostic dépend de facteurs
cliniques (HTA), biologiques (débit de protéinurie, insuffisance rénale) et
histologiques (critères d’Oxford) simples, identifiables dès le diagnostic. La
néphroprotection optimisée est essentielle au traitement de la NIgA. Le rôle
bénéfique des corticoïdes est discuté chez les patients résistants à la
néphroprotection seule.
En conclusion, il est
regrettable que la situation en 2017 soit encore plus confuse que celle de 2012
surtout pour l’emploi des corticoïdes. L’étude STOPNIGA va probablement réduire
l’utilisation des corticoïdes, alors même que ses conclusions sont contestables
et que leur utilisation garde de forts arguments.